Guide pratique sur l’histoire de la bicyclette

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Simple équipement de loisirs ou véritable moyen de déplacement, le vélo fait désormais complètement partie de notre quotidien et rares sont les personnes qui ne savent pas faire du vélo. Mais saviez-vous que l’ancêtre du vélo est la draisienne , inventée il y a un peu plus de 100 ans ? Certes, on est loin du vélo électrique de notre époque car la draisienne n’a ni pédales, ni freins.

Faisons un voyage dans le temps, sur les traces de vélo.

Les prémisses de la bicyclette avec Léonardo de Vinci

C’est encore une fois à Léonard de Vinci que l’on doit les premiers plans de ce qui peut ressembler à un vélo, ou plutôt un moyen de locomotion à deux roues très semblable aux vélos d’aujourd’hui, dont les croquis sont contenus dans le Codex Atlanticus, la plus grande collection de ses dessins conservée à Milan. On ne sait pas s’il l’a réellement construite ou si ses notes sont restées uniquement sur papier.

Le deuxième prototype de bicyclette de l’histoire a été construit au XVIIIe siècle par Mède de Sivrac et s’appelait Celérifère.il s’agissait d’un axe en bois qui reliait deux roues, sans pédales mais avec une roue avant fixe qui ne pouvait pas diriger.

Karl Drais et la draisienne

C’est pourquoi le premier inventeur de la bicyclette peut donc être considéré comme étant Karl Drais avec sa draisienne, qui disposait d’un guidon capable de diriger la roue avant.  Pour la conduire, il fallait s’asseoir sur le siège et pousser l’engin avec les pieds sur le sol. La draisienne a été construite en bois et en fer. L’auteur de cette nouvelle invention est le noble allemand Karl Friedrich Christian Ludwig Freiherr Drais Von Sauerbronn, actif vers la première moitié du XIXe siècle. : son but était d’accélérer le transport routier, en remplaçant ainsi les chevaux à la fois pour économiser sur les frais d’exploitation et pour permettre au plus grand nombre de personnes de se déplacer plus facilement et plus confortablement.

Il était inspiré par les idéaux démocratiques et ce sont précisément ses idées qui l’ont poussé dans le domaine de la recherche sur les moyens de locomotion. Malheureusement, en réalité, draisienne n’est devenu qu’un moyen de divertissement pour la classe moyenne supérieure et n’a pas connu le succès escompté par Drais. Il était souvent utilisé pour les promenades des élégants messieurs de la bourgeoisie, tant en ville que dans les parcs.

Le salon de Paris 1918

Karl Drais présente la draisienne pour la première fois à Paris après avoir obtenu une sorte de brevet le 17 février 1918. Il y a organisé une démonstration de la capacité de son nouveau vélocipède comme un véritable spectacle : le Journal de Paris raconte que pour l’occasion une course de draisienne s’est déroulée sur un parcours de 585 mètres et que près de 3000 spectateurs ont assisté à l’événement.

Les Parisiens semblaient être enthousiasmés par le nouveau moyen de locomotion qui leur est présenté pour la première fois, mais, malgré son succès, la draisienne ne se répand pas très vite dans la bourgeoisie de l’époque.

Les performances techniques de la bicyclette

Grâce au carrossier Denis Johnson, la draisienne est également devenue un véhicule sportif, il a en effet organisé de nombreux cours pour apprendre à la conduire et aussi des compétitions. Le premier chrono officiel a été organisé en 1819 et le vainqueur a été l’Allemand Semmler, qui a parcouru 10 km en 31 minutes.

La vitesse n’était pas très élevée, elle pouvait en fait atteindre un maximum de 15 km/h et était également très lourde en raison du matériau utilisé (fer et bois) ; elle a donc été rapidement remplacée par d’autres dispositifs. Les constructeurs ont en effet commencé à créer des formes et à utiliser des matériaux différents, jouant avec l’imagination pour  s’adapter au goût de la classe bourgeoise de l’époque, principal acheteur de ces nouveaux moyens de transport.

Les pédales de ville ou de route sont une invention ultérieure : elles n’ont été ajoutées à la draisienne que dans les années 1860. Ainsi est né le vélocipède : la roue avant était plus grande et des manivelles y étaient reliées. Il a fait son apparition officielle à Paris en 1864 et au début, le matériau utilisé pour les roues était encore le bois, ce n’est que plus tard qu’ont été introduits les pneus, beaucoup plus légers.

Du vélocipède à la bicyclette en 1869 avec l’invention du Grand-Bi par Eugene Meyer : il conçoit les roues à rayons et obtient une bonne stabilité du vélo, restant le fabricant le plus important jusque dans les années 80. James Starley a ajouté le marchepied, mais ces vélos comportaient le risque de tomber en arrière et étaient donc surtout utilisés par les jeunes hommes, tandis que les femmes et les personnes âgées préféraient les tricycles plus stables.

En 1884, John Starley a inventé la bicyclette de sécurité qui ressemble plus aux vélos actuels, avec deux roues de même taille et une transmission par chaîne. Ce modèle a connu un grand succès commercial et était destiné à devenir le premier véritable ancêtre de la bicyclette moderne et actuelle.

Le vélo semble ludique mais il est toujours important de respecter les gestes de sécurité lorsque vous en pratiquez.

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