Chaque été, la chasse au maillot jaune reprend ses droits sur les routes du Tour de France. Le coureur qui aura la chance de le porter, ne serait-ce qu'une seule journée, en gardera un souvenir ému toute sa vie. Mais connaissez-vous réellement la signification d'un tel maillot ? Savez-vous également qu'il existe d'autres maillots distinctifs ? Si vous ne connaissez pas les réponses à ces deux interrogations, prenez le temps de découvrir le texte ci-dessous !
Le maillot jaune
Ce maillot est porté par le premier au classement général. Ce coureur sera probablement le plus facilement identifiable par les spectateurs présents au bord de la route. Il tire sa couleur du papier du journal qui couvrait la course à ses débuts. Le maillot jaune apparaît sur le Tour dès 1919, à l'occasion de la 11ème étape. Son premier porteur est un coureur français répondant au nom d'Eugène Christophe. Pour la petite histoire, ce dernier n'aura pas eu la chance de le ramener jusqu'à Paris puisqu'il se classa troisième au général. À ce jour, le coureur l'ayant porté le plus souvent reste Eddie Merckx. Vainqueur de l'épreuve à cinq reprises, le Cannibale cumule 111 jours avec la tunique jaune sur le dos !
Vous avez envie de suivre la course en direct et de tout connaître de l'actualité de la Grande Boucle cycliste ? Cliquez tout simplement sur ce lien !
Le maillot vert
Depuis sa création, en 1953 (année du cinquantenaire de l'épreuve), ce maillot permet de récompenser les meilleurs sprinters du peloton. Il n'a pas toujours été de couleur verte. Ainsi, sur l'édition 1968, un sponsor, une marque de limonade, avait imposé qu'il soit rouge.
Sur une étape de plat, le premier à franchir la ligne d'arrivée sera crédité de 50 points au classement du maillot vert. Son dauphin en empochera 30, le troisième 20. Sur les étapes de montage ou lors d'un contre-la-montre, le maillot vert prend logiquement moins d'importance. Le vainqueur n'obtiendra plus alors que 20 points. Le grand gagnant du classement annexe des sprinters sera celui qui termine le Tour tout en ayant cumulé le plus grand nombre de points.
Alors que le Tour de France 2022 n'est pas encore achevé, tout semble pourtant indiquer que le coureur belge Wout Van Art sera présent sur le podium final à Paris pour recevoir définitivement la tunique verte. Seule une chute pourrait l'écarter d'un tel bonheur !
La maillot à pois
Présent pour la première fois en 1975, le maillot à pois désigne le meilleur grimpeur de la Grande Boucle. Ce classement annexe fonctionne comme celui du meilleur sprinter. Des points sont à glaner au cours des différentes étapes du Tour de France. Bien sûr, celui qui franchira un grand col en tête obtiendra bien plus de points que celui qui franchit une moindre difficulté lors d'une étape de plat.
En effet, les ascensions sont classées en cinq catégories. Celle regroupant les côtes les plus faciles se nomme la quatrième catégorie. Elle rapporte un seul point au coureur qui la franchira en tête. Les cols les plus durs seront considérés comme "hors catégorie". Après des efforts intenses, ils permettront au premier de récupérer 20 points dans ce classement.
Après le maillot jaune, la tunique à pois reste très certainement celle qui séduit le plus le grand public. Il n'est pas rare en effet que deux ou trois coureurs se livrent une lutte acharnée afin de la ramener sur les Champs. Tout le monde a certainement encore en tête la folie médiatique et la ferveur qui avaient accompagné Richard Virenque lors de ses exploits en montagne. Il s'agit d'ailleurs du coureur détenant le record de victoire avec pas moins de sept maillots remportés.
Le maillot blanc
Il s'agit très certainement du maillot le moins connu du grand public. Il faut également reconnaître que sa signification a évolué au fil des années. Initialement, il servait à désigner le premier coureur au classement combiné (maillot vert et maillot à pois). Dans de telles circonstances, il revenait alors trop souvent au maillot jaune.
Depuis 1975, le maillot blanc récompensait le meilleur coureur néo-professionnel (c'est-à-dire un coureur ayant moins de trois années de professionnalisme) en fonction de sa place au classement général. En 1989, tout s'arrêta et le maillot quitta le peloton. Il fit son grand retour lors de l'édition 2000. Depuis ce jour, il met en lumière le coureur âgé de moins de 25 ans le mieux classé au général. À ce jour, le dernier français à l'avoir ramené à Paris se nomme Pierre Latour (édition 2018).